jeudi, juin 20

Le Congrès américain adopte la loi « Resolve Tibet »

La Chambre des représentants a voté avec 391 voix pour, le 12 juin 2024, la loi Resolve Tibet à l’initiative du président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, Michael McCaul, pour qui le texte contribuera à « mettre le peuple tibétain en charge de son propre avenir ».

Michael McCaul a indiqué que « les États-Unis condamnent fermement toute oppression et toute coercition à l’encontre des Tibétains ». De son côté, Jim McGovern, auteur du projet de loi, a déclaré qu’avec ce projet de loi, « nous espérons relancer le dialogue entre le Tibet et la Chine ».

Le démocrate Bill Keating a affirmé que le projet de loi dénonce les « tactiques oppressives et la campagne de désinformation incessante » de la Chine à propos du Tibet.

Pour la présidente Tencho Gyatso, « cette dernière indication du soutien américain au Tibet est une source d’espoir et d’encouragement pour le peuple tibétain, qui lutte de manière non-violente contre le gouvernement chinois depuis plus de six décennies pour les droits de l’homme et les libertés démocratiques », Campagne internationale pour le Tibet (ICT) ».

Cette dernière a indiqué, selon le site « Campagne internationale pour le Tibet », « la loi Resolve Tibet est un message fort adressé à la Chine selon lequel la question du Tibet doit être résolue par la négociation plutôt que par une attaque contre la civilisation unique et ancienne du Tibet ».

Le but de cette loi américaine sera de « pousser le gouvernement chinois à résoudre le conflit de longue date entre le Tibet et la Chine par le dialogue avec les dirigeants tibétains et à doter le bureau du coordinateur spécial du Département d’État pour le Tibet de davantage d’outils pour lutter contre la désinformation du PCC sur le Tibet ».

Pour Jim McGovern, « la République populaire de Chine a systématiquement refusé aux Tibétains le droit à l’autodétermination et continue d’effacer délibérément la religion, la culture et la langue tibétaines. L’oppression actuelle du peuple tibétain est une grave tragédie, et notre projet de loi fournit des outils supplémentaires qui permettent à l’Amérique et à la communauté internationale de défendre la justice et la paix ».

Un avis partagé par les élus, qui atteste comme Michael McCaul, que « si le PCC respecte réellement la ‘souveraineté’ comme il prétend le faire, alors il s’engagera dans un dialogue pacifique avec les Tibétains pour résoudre ce conflit, sans forcer les Tibétains à accepter une proposition du PCC. L’adoption de ce projet de loi bipartite démontre la détermination de l’Amérique à considérer que le statu quo du PCC au Tibet n’est pas acceptable ».

De son côté, Namgyal Choedup, représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama et de l’administration centrale tibétaine, a indiqué que « l’adoption par le Sénat de la loi Resolve Tibet est un message clair selon lequel l’oppression systématique et l’effacement de l’identité tibétaine par la Chine ne seront jamais la solution pour résoudre le conflit entre le Tibet et la Chine ».

Selon lui, « l’Administration centrale du Tibet reste pleinement attachée à la vision de Sa Sainteté le Dalaï Lama d’une Voie médiane pour trouver une solution négociée mutuellement bénéfique et durable au différend Tibet-Chine ».

« Nous sommes reconnaissants (…) que l’Amérique ne cédera pas aux fausses affirmations de la Chine et à son refus de respecter le droit international. Tant que la Chine ne reviendra pas à la table des négociations de bonne foi, le peuple tibétain ne perdra jamais espoir et restera résilient dans sa résistance non violente. Mettre fin au conflit Tibet-Chine est à portée de main – si la Chine est prête à abandonner les mensonges pour la vérité », a indiqué Namgyal Choedup.

Image de Une : Lobsang Sangay, ancien président du gouvernement en exil et le Dalaï-lama

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