Le gouvernement a adopté une nouvelle loi interdisant 29 prénoms à connotation musulmane pour les nouveau-nés du Xinjiang.
Cette décision vient s’ajouter à une longue liste d’interdictions dictées par le gouvernement contre la minorité ouïghoure, en majorité musulmane. La liste des prénoms est contenue dans un document intitulé « liste des noms bannis pour les minorités ethniques ».
Désormais, les parents ne pourront plus nommer leurs enfants : Mujahid, Jihad, Jundullah, Talib, Muydun, Muhammed, Muslima, Imam, Mujahideen, Wahab, Sada, Usama …
Dans le cas contraire, les enfants concernés ne pourrons pas obtenir de hukou, passeport donnant accès aux services de soin ou à l’éducation.
Le mois dernier, les autorités avaient interdit le port de barbes considérées comme « anormales« , pour les hommes, et le port du voile islamique pour les femmes.
Sophie Richardson, présidente de l’antenne chinoise de Human Rights Watch, a expliqué que cette loi est « la dernière d’une série de nouvelles régulations qui restreignent la liberté religieuse au nom de la lutte contre l’extrémisme religieux« .
Pour l’ONG, « ces politiques sont une violation flagrante des règles internationales aux droits à la liberté de croire et d’expression« , ajoutant que « si le gouvernement est sérieux, dans sa volonté d’amener de la stabilité et de l’harmonie dans la région, il devrait reculer sur les lois répressives et non pas les doubler« .