Michael Ryan, chef du département des urgences sanitaires de l’OMS, a indiqué qu’il est encore « beaucoup trop tôt » pour prédire une fin de l’épidémie provoquée par un nouveau coronavirus apparu en Chine.
Ce dernier a dit penser « qu’il est aujourd’hui beaucoup trop tôt pour tenter de prédire le commencement, le milieu ou la fin de cette épidémie ».
En effet, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que « le nombre de nouveaux cas rapportés en Chine (s’était) stabilisé durant la dernière semaine », mais que « cela devait être interprété avec une extrême prudence ».
« Cette épidémie peut aller dans n’importe quelle direction », a assuré le Dr Tedros.
Le président Xi Jinping a salué « l’évolution positive » de l’épidémie, car le nombre de nouveaux cas diminue depuis trois jours, malgré un bilan qui dépasse désormais les 1 300 morts. Il a toutefois appelé à ne « pas relâcher » la garde dans cette « grande guerre ».
L’OMS a organisé les 11 et 12 février à son siège à Genève une conférence réunissant plusieurs centaines de spécialistes en épidémiologie du monde entier pour passer en revue les moyens de combattre la maladie, dénommée Covid-19.
A lire aussi : Organisation d’un forum sur le nouveau coronavirus
Michael Ryan a indiqué que des recherches conduites par l’agence spécialisée des Nations Unies avaient permis de remonter les sources de transmission dans pratiquement la totalité de 441 cas enregistrés hors de Chine, à seulement huit exceptions.
« Au niveau mondial, nous avons une bonne vision du virus », a-t-il indiqué. Quatre projets de vaccins potentiels, financés par le CEPI, la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies, ont été examinés.
« Je pense que nous allons trouver un vaccin. Cela va prendre du temps. Un vaccin ne se trouve pas du jour au lendemain », a déclaré Soumya Swaminathan, une haute responsable scientifique de l’OMS.
« Quatre vaccins font actuellement l’objet d’un financement pour les phases initiales, le développement pré-clinique », a-t-telle dit à la presse.
Cette dernière a indiqué qu’un premier vaccin pourrait faire l’objet de tests sur l’homme en avril. Celui-ci est élaboré par une société basée aux Etats-Unis, Moderna Therapeutics, en collaboration avec les National Institutes of Health (NIH) américains.
A lire aussi : Début des tests sur animaux pour un nouveau vaccin contre le coronavirus