Selon le président américain Donald Trump, l’application chinoise WeChat représente un danger pour la sécurité des Etats-Unis, demandant à un tribunal de San Francisco d’interdire l’application du géant des technologies Tencent.
Le ministère américain du Commerce avait annoncé que les fournisseurs d’applications d’Apple et de Google devaient interdire WeChat.
Mais une juge fédérale américaine a bloqué le 20 septembre le décret par lequel le département du Commerce imposait à Apple AAPL.O et Alphabet, maison mère de Google GOOGL.O , de ne plus proposer au téléchargement l’application chinoise WeChat de la société Tencent Holding
La juge Laurel Beeler, qui exerce en Californie, a estimé dans son arrêté que les utilisateurs de WeChat qui ont porté plainte « ont soulevé des questions légitimes sur le bien-fondé du recours au premier amendement (de la Constitution des Etats-Unis, NDLR) ».
De nombreux américains s’exprimant en chinois utilisent quotidiennement cette application de conversation pour échanger avec des connaissances aux Etats-Unis ou en Chine. La Chine ayant coupé les ponts avec de nombreuses applications et médias sociaux occidentaux, WeChat reste l’unique solution pour envoyer des messages à des proches vivant en Asie.
WeChat compterait quelque 19 millions d’utilisateurs actifs aux Etats-Unis et plus d’un milliard dans le monde.
Donald Trump se montre encore plus sévère à l’égard de la Chine, alors que se profilent les élections présidentielles américaines. Il a également plaidé pour interdire l’application de vidéos TikTok, du groupe chinois ByteDance.
Lire aussi : Washington bloque WeChat et TikToke, les chinois dénoncent
Les autorités américaines affirment que les applications chinoises demandent trop de données de ses utilisateurs et que celles-ci seraient ensuite partagées avec le gouvernement chinois.