lundi, septembre 16

Le jeu vidéo chinois Black Myth : Wukong pulvérise des records

Plus de 2 millions de joueurs jouaient sur PC à Black Myth : Wukong, un jeu vidéo à très gros budget. Le studio créateur de Black Myth : Wukong avait interdit aux créateurs de contenus qui souhaitaient le tester de parler du Covid-19, de «propagande féministe» ou de la politique chinoise.

Malgré les polémiques, il s’agit de l’un des meilleurs lancements de l’industrie du jeu vidéo. Le 20 août, le très attendu jeu chinois Black Myth: Wukong est sorti mondialement sur PlayStation 5 et sur PC.

À 16 heures (heure de Paris), le 19 août, plus de 2,2 millions de personnes étaient en train d’y jouer sur la plateforme PC Steam selon le site SteamDB, qui monitore son usage.

Un record de lancement

Cette production pulvérise des scores établis sur PC par les jeux Elden Ring (pic à 953.000 joueurs connectés en même temps), Cyberpunk 2077 (1,05 million) et plus récemment Palworld (2,1 millions). Il reste cependant derrière le jeu en ligne PUBG, qui a réuni jusqu’à 3,2 millions de joueurs en simultané.

Ce lancement exceptionnel est en grande partie tiré par les joueurs chinois. Car en début de matinée le jour de sa sortie, 88% des ventes provenaient de Chine, selon l’agence de veille du secteur du jeu vidéo GameDiscoverCo.

Fait normal, car Black Myth était l’un des jeux les plus attendus de cette fin d’été 2024 depuis la diffusion de sa bande-annonce en 2020, visionnée 10 millions de fois en 24 heures sur la plateforme de streaming vidéo chinoise Bilibili.

Black Myth : Wukang a été salué comme l’un des jeux chinois les mieux réussis, entre beauté visuelle et résonance avec le roman du XVIe siècle, « Les Pérégrinations vers l’Ouest », monument de la littérature chinoise.

Son personnage principal, un roi singe armé d’un bâton (s’inspirant de Sun Wukong, protagoniste du roman) s’y déplace dans des décors luxuriants, esquivant les attaques de bêtes à fourrure avant de se transformer en insecte.

Black Myth : Wukang est considéré comme l’une des premières productions « Triple A » (terme utilisé pour qualifier les jeux vidéo à très gros budget) chinoises destinées à un public international. Son développeur, le studio Game Science, travaille sur le jeu depuis 2018. Mais son lancement a été perturbé par des polémiques.

Ne pas parler de politique ou de féminisme

Quelques jours avant sa sortie, plusieurs créateurs de contenus ont rendu publics les exigences auxquels ils devaient se plier pour recevoir un code de téléchargement du jeu. Les influenceurs ont donc évité de parler dans leurs vidéos ou podcasts dédiés à Black Myth Wukang « de politique, de propagande féministe ou de n’importe quel autre contenu qui suscite un discours négatif » ou de ne pas utiliser de termes polarisants comme « quarantaine, confinement ou COVID-19 ». Le document conclut qu’ils ne doivent pas aborder « de contenu lié à l’industrie du jeu, aux politiques ou aux actualités de la Chine ».

Ces directives ont peut-être été envoyées par erreur aux acteurs internationaux, dont certains influenceurs internationaux ont finalement refusé de parler du jeu chinois.

Outre ces directives, le studio Game Science a dû faire face l’an dernier aux accusation du site américain IGN qui pointait du doit des problèmes de sexisme au sein de l’entreprise. De nombreux joueurs chinois n’avaient pas hésité à s’insurger contre ces accusations, rejetant ce qu’ils considéraient être une tentative de faire passer des idées «woke».

En Occident, le jeu est salué par la critique, car le jeu propose « des combats à couper le souffle, une qualité de production exceptionnelle et des combats de boss inoubliables ».

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