vendredi, septembre 20

Taxes sur les véhicules électriques chinois : Madrid appelle l’UE à «revoir» sa position

« Comme je l’ai dit auparavant, nous n’avons pas besoin d’une autre guerre, une guerre commerciale dans ce cas », a affirmé le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors d’une visite à Shanghai.

Pedro Sanchez a appelé le 11 septembre les pays membres de l’Union européenne ainsi que la Commission à «revoir» leur position au sujet du projet de taxes sur les véhicules électriques chinois.

« Nous devons revoir, tous ensemble, non seulement les États membres mais aussi la Commission, notre décision », a-t-il déclaré à Shanghai lors d’une conférence de presse, alors que la Chine en représailles a lancé une enquête anti-dumping sur les importations de produits à base de porc, dont l’Espagne est le plus grand exportateur européen vers la Chine.

« Comme je l’ai dit auparavant, nous n’avons pas besoin d’une autre guerre, une guerre commerciale dans ce cas », a affirmé Pedro Sanchez. La Commission a annoncé le 20 août sa décision de surtaxer pendant cinq ans les voitures électriques provenant de Chine, y compris celles du constructeur américain Tesla, qui possède une usine à Shanghai.

Lire aussi : L’UE veut imposer des taxes pendant cinq ans sur les voitures électriques chinoises

Revoir les décisions prises par Bruxelles

Bruxelles va ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe, allant jusqu’à 36%, contre des importations de véhicules électriques chinois. Ces droits de douane s’appliqueront d’ici fin octobre pendant cinq ans, après l’autorisation des 27.

Or les pays européens sont divisés sur le sujet et certains pays ont appelés à voter. Ils remplaceront alors des taxes provisoires décidées début juillet, qui s’élèvent jusqu’à 38%, selon la Commission.

« Je pense que nous avons besoin de construire des ponts entre l’Union européenne et la Chine » a-t-il ajouté, « et depuis l’Espagne, ce que nous ferons c’est être constructifs et essayer de trouver une solution, un compromis entre la Chine et l’Union européenne ». « Donc, si vous me demandez, je vais répondre que bien sûr nous sommes en train de revoir notre décision ».

Le 10 septembre, le premier ministre espagnol avait déjà prôné « une solution négociée (…) dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce » (OMC) pour résoudre les tensions commerciales entre Chine et Union européenne.

L’Espagne est le plus grand exportateur européen de produits à base de porc vers la Chine, avec plus de 560.000 tonnes exportées en 2023, pour une valeur totale de 1,2 milliard d’euros, selon l’organisation interprofessionnelle Interporc.

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