Depuis quelques années, la Chine a décidé d’amorcer un tournant économique visant à instaurer un modèle de développement durable et écologique. Cette nouvelle économie verte vise à répondre aux urgences climatiques planétaires et aux attentes de la population, de plus en plus soucieuse de son environnement.
« De réels efforts ont été déployés en vue du développement d’une civilisation écologique, et des progrès ont été enregistrés dans les économies de ressources comme dans la protection de l’environnement« , avait déclaré l’ancien président Hu Jintao, lors 18e Congrès national du PCC en novembre 2012.
Un an plus tard, Xi Jinping a réaffirmé que « pour laisser un bon environnement aux générations futures, la Chine incorporera la construction d’une civilisation écologique dans son développement économique, politique, culturel et social, tout en formant la structure industrielle, le mode de production et le style de vie du peuple à l’esprit d’économie des ressources et de protection de l’environnement« .
Cette politique menée depuis le second mandat de Hu Jintao a été salué par la communauté internationale, comme le coordinateur de l’ONU en Chine, Noudehou Alain, qui a assuré le 27 juin 2015, lors du Forum international sur l’éco-civilisation de Guiyang (Guizhou), que « tandis que la Chine déployait ces efforts pour promouvoir le développement vert, peu de gens à l’extérieur du pays en ont entendu parler ».
« Le développement vert est signe de richesse »
Le Forum sur l’éco-civilisation de Guiyang en juin 2015 avait pour thèmes principaux : la finance et la croissance verte ; la transition globale vers l’économie à bas carbone et le développement durable ; et enfin la Route de la Soie verte. Plusieurs tables rondes ont eu pour débat la finance mobile, la biodiversité, la construction de nouvelles zones vertes, les villes écologiques, l’écologie des régions montagneuses et le tourisme rural. Ces débats entament une série de discussions précédentes visant à faire de la Chine, une pionnière en matière de développement durable.
Pour Xie Zhenhua, représentant en chef de la Chine aux négociations de l’ONU sur le changement climatique, il apparait clairement que « le développement vert est signe de richesse ». En effet en juillet 2012, les autorités chinoises avaient annoncé qu’elle allait investir plus de 2.000 milliards de Yuans, soit 315 milliards de dollars en opportunités d’investissement sur les cinq années à venir dans le secteur des économies d’énergie.
Un secteur créateur d’emploi et d’activité qui lui permettait de pallier la raréfaction croissance des énergies fossiles dont la Chine a besoin pour faire tourner ses milliers d’industrie et répondre aux besoins de la population.
De son côté, Xu Shaoshi, président de la Commission nationale du développement et de la réforme, a indiqué que « les ressources et l’environnement constituent déjà les problèmes parmi les plus pressants à résoudre en Chine, ne serait-ce que parce qu’il nous entravent dans nos efforts vers la petite prospérité ouverte à tous. Un obstacle impossible à contourner ».
Des mesures plus strictes
Depuis plusieurs années, des projets-pilotes, initiatives régionales et plans de grande ampleur ont été mis en place, à tel point qu’en octobre 2012, le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’État de Chine publie un Livre blanc sur la politique énergétique chinoise, définissant des objectifs mesurables et des projets concrets d’ici à 2030.
Ainsi, le gouvernement a lancé son plan d’action contre la pollution de l’air et de l’eau et amendé la Loi sur la protection de l’environnement. Mais également instauré des mesures plus ponctuelles, comme des dispositions en faveur de la protection écologique des sources du Yangtsé, du fleuve Jaune et du fleuve Lancang dans le Qinghai. Ainsi que l’édification de barrières écologiques au Gansu, l’aménagement de foyers de confinement des tempêtes de sable qui balayent Beijing et Tianjin et enfin, l’assainissement des cinq plus grands lacs du pays.
Plus récemment la nouvelle Loi sur la protection de l’environnement comporte entre autres des clauses sur la détention administrative, la démission des responsables de cas graves de pollution environnementale et des pénalités journalières imposées aux entreprises polluantes, selon La Chine au Présent.
Pour Chang Jiwen, directeur adjoint de l’Institut de recherche des politiques sur les ressources et l’environnement, dépendant du Centre d’études du développement du Conseil des affaires d’État, cette nouvelle loi sur l’écologie est « la plus sévère prise en Chine à ce jour ».
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