
La Chine a refusé une livraison d’avions neufs de Boeing, ce qu’a vivement critiqué le président Donald Trump.
La Chine a refusé une livraison d’avions neufs de Boeing après la mise en place par le président américain Donald Trump de droits de douane supplémentaires de 145% sur les importations chinoises aux États-Unis, a indiqué le 23 avril Kelly Ortberg, patron de l’avionneur.
Ce dernier a indiqué sur la chaîne CNBC que la Chine «a arrêté de recevoir les livraisons à cause du contexte sur les droits de douane».
Cette confirmation est arrivée quelques jours après la parution d’informations de presse selon lesquelles Pékin avait ordonné aux compagnies aériennes chinoises de ne plus prendre possession d’avions fabriqués par Boeing.
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De son côté, le président américain Donald Trump a vivement critiqué le 24 avril sur son réseau Truth Social le refus par la Chine de prendre livraison d’avions neufs de l’américain Boeing, jugeant que «ce n’était qu’un petit exemple de ce que la Chine (faisait) subir aux États-Unis depuis des années».
Ce dernier concentre désormais ses attaques commerciales contre la deuxième puissance économique mondiale, et a appelé Boeing à «mettre la Chine en défaut», sans préciser ce qu’il entendait par là. Sur un autre sujet.
Donald Trump a également estimé que «le fentanyl venu de Chine continuait à inonder» les États-Unis, ajoutant: «il faut que cela cesse, MAINTENANT!».
La lutte contre le trafic de ce puissant opioïde de synthèse, responsable de très nombreuses overdoses aux États-Unis, est l’une des justifications avancées par Washington pour imposer des droits de douane très lourds contre la Chine.
Cependant, cette déclaration virulente de Donald Trump a ajouté à la confusion autour des intentions et de la stratégie de Donald Trump concernant la grande puissance rivale.
Le président américain a assuré que les droits de douane de 145% qu’il a imposé sur les produits chinois vont baisser de manière «substantielle» grâce à des négociations sur un accord commercial avec la Chine.
Or Pékin a fermement réfuté le 24 avril l’existence de négociations avec Washington, alors que le président américain a parlé le 23 avril de discussions «actives», qui auraient lieu «chaque jour».
L’administration Trump tente une désescalade des tensions, afin de rassurer des marchés mondiaux extrêmement fébriles.
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Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des États-Unis. Mais alors que ces surtaxes ont été ramenées une semaine plus tard à 10% pour l’ensemble des pays, elles ont grimpé à 145% pour la Chine. La Chine a alors répliqué par des droits de douane de 125% sur les marchandises en provenance des États-Unis.
Cette guerre commerciale a conduit de nombreux économistes à réviser à la baisse leurs prévisions de croissance pour les États-Unis. Cette situation a aussi suscité forte contrariété chez les électeurs américains, selon une série de récents sondages.