Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a appelé les britanniques à ne pas tomber dans une « sinophobie irréfléchie », malgré les critiques adressées par Londres envers la Chine.
« Je ne veux pas que ce pays ou ce gouvernement vacille vers une position de sinophobie irréfléchie », a déclaré Boris Johnson devant un comité réunissant les présidents des différe
ntes commissions parlementaires. « Il y a un équilibre à trouver », a-t-il ajouté.
Le 26 janvier, Boris Johnson a dénoncé la « barbarie » de la Chine envers les Ouïghours, le gouvernement britannique a annoncé des mesures pour empêcher les marchandises liées au travail forcé présumé de cette minorité musulmane dans la région du Xinjiang d’arriver jusqu’aux consommateurs britanniques.
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Boris Johnson a également suscité la colère de la Chine en s’élevant contre la loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong, la considérant comme une grave violation du traité sino-britannique sur la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine en 1997.
Le géant chinois des télécommunications, Huawei, accusé d’espionnage par Washington, a été exclu du réseau 5G britannique. Un projet de loi a d’ailleurs été présenté en novembre au Parlement.
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Boris Johnson a toutefois estimé possible pour le Royaume-Uni de maintenir des relations bilatérales avec la Chine. « Je veux un monde dans lequel nous pouvons avoir de bonnes relations avec la Chine, où nous pouvons interagir avec la Chine et parler ouvertement avec la Chine », a déclaré Boris Johnson.
« Parler avec franchise et dénoncer les violations des droits humains ne devrait pas nous empêcher d’avoir une relation productive, quand c’est possible », a estimé ce dernier.
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