
La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis est officiellement lancée. La Chine a refusé de renoncer à ses mesures de représailles aux «tarifs réciproques» imposés par Donald Trump, et les Etats-Unis ont alors répondu par une hausse des taris douaniers supplémentaires de 50%. La Chine voit ses produits êtres taxés de 104% environ.
La semaine dernière, le président américain avait annoncé, lors de son fameux «jour de la libération», que la Chine se verrait appliquer un «tarif réciproque» de 34% à partir du 9 avril, qui viendrait s’ajouter aux 20% de droits de douane supplémentaires annoncés les semaines précédentes.
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Avec les 50% additionnels, le total des nouveaux tarifs américains contre la Chine est porté à 104%, selon la Maison-Blanche, à 110 %, selon la banque d’affaires Goldman Sachs, qui tient compte d’autres facteurs, ou à 115%, selon une autre banque, Citigroup.
La Chine, de son côté, a maintenu le cap et répliquer à ses «tarifs réciproques» par des contre-mesures équivalentes de 34%. Elles viennent s’ajouter à ses autres ripostes tarifaires, dont le total, selon Goldman Sachs, s’élèvera désormais à 70%.
Le premier ministre chinois, Li Qiang (image de Une), a dénoncé le 8 avril le «protectionnisme» des États-Unis, lors d’un entretien avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. D’ailleurs, sur X, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, a écrit que lors de cet échange, Li Qiang a condamné l’imposition «aveugle» de tarifs douaniers par les États-Unis sur ses partenaires commerciaux, dont la Chine et l’Union européenne. Il a qualifié ses droits de douane de «cas typique d’unilatéralisme, de protectionnisme et d’intimidation économique».
«Si les États-Unis veulent vraiment dialoguer, alors ils devraient faire preuve d’une attitude basée sur l’égalité, le respect et la réciprocité», a ajouté un représentant du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pour certains experts, les Etats-Unis ne pourront pas maintenir ses tarifs commerciaux prohibitifs, car lorsque ces taxes à l’importation commenceront à se faire sentir sur le prix des biens de consommation des Américains, il sera obligé de faire marche arrière. Entre-temps, la Chine dispose de suffisamment d’«outils» pour «compenser les effets externes défavorables», a affirmé Li Qiang.
A la Maison-Blanche, le président Trump a indiqué qu’il décidera «quand et si nous devons parler avec la Chine, mais pour l’instant, nous avons reçu l’instruction de donner la priorité à nos alliés et à nos partenaires commerciaux comme le Japon, la Corée et d’autres», a déclaré son principal conseiller économique, Kevin Hassett, sur Fox News.