lundi, février 10

Hong Kong: le secteur de l’immobilier en transformation

Le secteur immobilier à Hong Kong change, tant en raison des modifications démographiques en cours que pour ses prix, ses appartements-cellules et le manque de parking.

La démographie de Hong Kong évolue, tout comme son marché locatif. En effet, les expatriés quittent la ville de plus en plus ou peinent à y revenir. A l’inverse, des professionnels chinois, attirés par les nouveaux programmes de recrutement, investissent massivement certains quartiers.

Ce changement de locataires et propriétaires modifie la carte des loyers. Selon Courrier International, «des zones prisées par les étrangers comme The Peak, qui surplombe toute la baie de Hong Kong, ou Stanley subissent une chute allant jusqu’à 12%, alors que les districts attirant les nouveaux arrivants chinois enregistrent des hausses spectaculaires».

Pour Bloomberg, ce changement démographique montre la dépendance de Hong Kong vis-à-vis de la Chine continentale.

Depuis 2019 et les restrictions sanitaires liées à la pandémie, le nombre d’expatriés à Hong Kong n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise. James Fisher, de Spacious.hk, un site de location immobilière, cité par Courrier Internationale explique que «des gens reviennent, mais il ne s’agit pas des mêmes profils qu’avant 2019».

Ce dernier a expliqué qu’il y a une réduction des avantages pour les expatriés dans des secteurs de l’emploi tels que la finance et le droit.

Le village Stanley, avec ses plages et ses résidences luxueuses, coin prisé des riches étrangers, a vu ses loyers chuter de 9,2%. Il y a une exception avec Repulse Bay, non lion d’une école internationale populaire parmi les familles chinoises et locales a soutenu le marché, avec des loyers en hausse de 10%.

Cette transformation reflète le repositionnement plus global de Hong Kong. Alors que la région administrative spéciale tente de conserver son statut de hub financier international, elle doit désormais se composer avec une majorité de talents chinois.

Le départs des étrangers et l’arrivée de nouveaux arrivants, en majorité, chinois, laisse présager une nouvelle dynamique, où la Chine continentale redéfinit les priorités et les prix.

En finir avec les «logements-cages» de moins de 8m²

Au-delà des questions d’expatriés et de marché du luxe dans l’immobilier. Le chef de l’exécutif de Hong Kong, John Lee, a décidé de faire disparaître les appartements mesurant moins de 8m². Ces logements cercueils sont emblématiques de la crise persistante du logement qui touche Hong Kong depuis des décennies.

Outre des prix de l’immobilier parmi les plus élevés du monde, quelque 110.000 ménages sur les 7,5 millions d’habitants que compte Hong Kong résident dans des appartements eux-mêmes divisés en plusieurs logements.

D’après une étude gouvernementale menée en 2021, 21% des ménages résidant dans ce type d’habitation se contentaient d’une surface de moins de 7m², soit une taille inférieure à une place de parking.

Raisons pour lesquelles, le chef de l’exécutif de Hong Kong, John Lee, a promis de faire des questions économiques une priorité et d’amener la place financière «de la stabilité à la prospérité». Pour cela, il a déclaré que les appartements de moins de 8m² seraient interdits et les propriétaires bénéficieront d’un délai pour garantir que leurs biens respectent cette mesure.

Le gouvernement hongkongais a estimé qu’environ 30% des logements subdivisés ne répondent pas aux nouvelles normes, nécessitant la présence de fenêtres et de toilettes indépendantes. La Society for Community Organization, une ONG de défense des droits humains à Hong Kong, s’est félicitée de cette annonce, mais a demandé au gouvernement de veiller à ce que les résidents vulnérables ne soient pas déplacés.

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