La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré le 23 mai qu’elle souhaitait que les pays du G7 construisent un « mur d’opposition » à la Chine vis-à-vis de ses politiques industrielles dirigées par l’État.
Outre la surproduction de la Chine, la Russie est également le sujet qui dominera les débats lors de la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 qui se tiendra dans le nord de l’Italie les 24 et 25 mai 2024.
Un plaidoyer contre le surinvestissement de la Chine
Janet Yellen a déclaré que de nombreux pays, au-delà des démocraties industrielles avancées du G7, étaient préoccupés par le surinvestissement de la Chine dans les véhicules électriques, les produits solaires, les semi-conducteurs, l’acier et d’autres industries stratégiques, notamment le Mexique, l’Inde et l’Afrique du Sud.
Selon elle, si la politique de la Chine ne change pas, notamment en passant d’une augmentation de la production à une stimulation de la demande intérieure, les économies de marché seront confrontées à un afflux d’exportations bon marché en provenance de Chine, menaçant la viabilité de leurs fabricants.
Elle a précisé qu’elle ne demandait pas aux pays de reproduire les droits de douane américains ou de coordonner étroitement leurs réponses en matière de politique commerciale. Mais de mener « un front clair et uni » face aux « surcapacités industrielles » de la Chine, qui génèrent des « déséquilibres macroéconomiques », appelant des « réponses » des pays affectés.
« Il est essentiel que nous (pays du G7) et les pays, de plus en plus nombreux, qui ont identifié cette question comme une préoccupation, présentions un front clair et uni », a déclaré Janet Yellen. « Nous devons (…) envoyer un message unifié à la Chine », a déclaré la secrétaire d’Etat. « Pour qu’elle comprenne qu’il ne s’agit pas d’un seul pays, mais qu’elle est confrontée à un mur d’opposition à la stratégie qu’elle met en œuvre ».
Vers une unité du G7 contre la Chine
L’appel à l’unité du G7 face à la Chine intervient après de nouveaux droits de douane élevés sur les véhicules électriques, les batteries, les panneaux solaires et d’autres produits chinois par l’administration Biden. Cette atteste que l’objectif est de protéger les investissements américains visant à développer ces industries sur le territoire national. Certains de ces droits de douane plus élevés entreront en vigueur le 1er août.
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Janet Yellen a aussi appelé les États-Unis et l’Europe à répondre au surinvestissement de la Chine dans les véhicules électriques, les produits solaires, les semi-conducteurs, l’acier et d’autres secteurs clés d’une « manière stratégique et unie » afin de préserver la viabilité des fabricants.
« Ce n’est pas une question bilatérale entre les Etats-Unis et la Chine. Le chancelier allemand (Olaf) Scholz a soulevé le problème lors de son voyage en Chine en avril, et le président (français Emmanuel) Macron et la présidente (de la Commission européenne Ursula) von der Leyen ont souligné le besoin de relations commerciales équilibrées avec la Chine ce mois-ci », a voulu convaincre Janet Yellen.
