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Par Tchinga Tchinga Jeffree Berchmens – Selon l’écho de la Chine du 18 janvier 2017, la nouvelle Route de la soie ou la Route et la ceinture en Anglais One Belt, One Road est un ensemble de liaisons maritimes et des voies ferroviaires entre la Chine et le reste du monde ; à savoir l’Europe en passant par le Kazakhstan ; l’Allemagne ; la France et le Royaume Uni. Cette initiative est un projet titanesque à caractère économique qui a été dévoilé par le gouvernement Chinois en 2013.
Mais dans cette politique de relation internationale déployé par la Chine, selon l’article du centre d’étude stratégique de l’Afrique du 3 avril 2019 intitule «les enjeux du projet Chinois : une ceinture ; une route pour l’Afrique», l’Afrique est présentée aussi au cœur de ce projet. En faisant donc renaître ces routes commerciales, cela permet à la Chine de diversifier ces chaînes d’approvisionnements par l’Océan.
Mais surtout de renforcer sa coopération bilatérale entre l’Afrique et la Chine notamment sur le volet économique, militaire et diplomatique. Car, l’objectif du projet des nouvelles routes de la soie est «la construction d’un nouveau système mondial d’interdépendance économiques, politiques et sécuritaires alternatives au centre du quel se trouve la Chine»
Cependant, bien que le volet éducatif ne figure pas en tête dans la liste du projet de la route et la ceinture, il n’en demeure pas moins que on peut observer dans la coopération de la Chine avec le continent Africain des retomber concret dans ce domaine important de la vie social.
L’éducation et la formation de la jeunesse africaine fait partir des enjeux major des relations sino-africaines. En effet, les relations économiques ont permis à la Chine et à l’Afrique de créer des ouvertures academiques afin d’aider la jeunesse à s’émanciper sur diverses domaines des études. Notons que dans l histoire de l’époque coloniale jusqu’à des années récentes, la quasi-totalité des élites africaines étaient formées en Europe, notamment en France ; en Belgique en Espagne, aux Etats Unis, etc.
Et ce monopole de formation des élites africaines n’était pas sans conséquences parfois néfaste car la plus part des élites africaines formées à cette époque étaient aussi recycler par les puissances coloniales afin de déstabiliser les Etats africains par des coups d’Etats, des mouvements d’insurrections populaires et des guerres ethniques répétitives. En claire, les relations de coopération sur le plant éducatif de l’Afrique étaient totalement dépendantes de l’occident.
Mais avec les nouveaux rapports de forces mondiales et les nouveaux enjeux économiques tels que le projet de la nouvelle route de la soie, beaucoup de jeunes en Africains viennent étudier en Chine.
Tout D’abord, parce que la Chine est actuellement le premier pays au monde à offrir le plus de bourses aux étudiants ; notamment à la jeunesse africaine. Il ya de plus en plus de flux d’étudiants africains qui viennent étudier chaque année dans les universités chinoises et le nombre ne cesse de croitre notamment en Afrique francophone. Plus de 500 000 étudiants en 2017 : c’est plus de 10% de plus que l’année qui a précédé. Ceci fait de Guangzhou la ville est la plus fréquentée et habitée par les Africains.
Aussi, nous pouvons prendre le cas de du Gabon. La Chine depuis déjà plusieurs années octroi une vingtaine de bourse de coopération à la jeunesse gabonaise. La coopération entre la Chine et l’Etat gabonais permet aux étudiants d’obtenir des opportunités d’études. En effet, cette relation entre le Gabon et la Chine date de plus de 27 ans par Mao. Et c’est précisément depuis le 20 Avril 1974 que ces relations ont commencé.
La Chine a déjà construit deux écoles primaires au Gabon, un laboratoire pharmaceutique a Franceville dans le Sud-Est du Gabon et accueil chaque année des étudiants gabonais pour étudier dans les domaines prisés tels que : le génie civil, l’économique, la médecine, les nouvelles technologies informatiques, etc. Le fruit de cette amitié est aussi visible dans le reste de l’Afrique avec sans oublier l’ouverture des instituts Confucius tel qu’au Mali, Cameroun, Madagascar, etc.
De plus, il y’a le centre de l’entreprenariat des étudiants étrangers « The entrepeunarial center of Foreign students in HANGZHOU ». Ce centre facilite l’entreprenariat des étudiants étrangers depuis 2017 dans la ville de Hangzhou. Dont plusieurs ont commencé leur carrière et contribuent au développement des petites et moyennes entreprises.
En fin, nous pouvons aussi retenir comme model de la coopération sino-africaine dans le cadre de l’éducation, le centre des études francophones dont le professeur YORO DIALO en est le directeur exécutif de ce centre qui est un cadre idéal pour la jeunesse Africaine en Chine d’exprimer leur regard sur les relations sino-africaines face aux nouveaux enjeux mondiaux.
«Ce nouvel instrument de coopération vient enrichir le champs dynamique des relations Sino Africaines dans les domaines académiques et culturels». La création du centre des études des pays francophones inauguré à Zhejiang Normal university a vu la présence du professeur Lu et des ambassadeurs des différents pays francophones.
Tout ceci marque l’engagement de la Chine et de l’Afrique à fructifier les relations sur le volet éducatif afin de renforcer les partenariats gagnant-gagnants, mais aussi afin de permettre à la jeunesse africaine de participer à l’avenir de son continent.
En somme, il convient de retenir clairement que le projet de la nouvelle route et la soie lancé par la Chine est un projet global qui touche aussi l’Afrique. Et dans les relations sino africaines, l’éducation et l’entreprenariat sont au cœur des enjeux révolutionnaires du continent Africain. La chine est le pays qui octroi le plus de bourse aux étudiants africains, au Gabon par exemple la Chine a construit des écoles primaires, à Hangzhou il y’a un centre d’entreprenariat des étudiants étrangers et a l’Université normal de Zhejiang il y’a même un nouveaux centre d’étude des pays francophones. Plusieurs autres arguments et exemples peuvent être donnés concernant ce sujet.
Cependant une grande question me vient à l’esprit: tous ces accords et ces politiques d’ouvertures entre l’Afrique et la Chine dans le domaine de l’éducation et l’entreprenariat des jeunes africains pour quel résultat au final ?
Je pense que il faut aussi par dessus tout que la jeunesse africaine prennent conscience de ces grands enjeux car, comme me l’avait dit à l’ambassade de la Chine du Gabon un conseiller d’orientation chargé des étudiants : «quel que soit ce que vous aller rencontrer en Chine ne vous découragez pas. Continuez de travailler. Si vous vivez des situations difficiles n’abandonnez pas, ne perdez pas la bourse, sinon c’est votre pays qui finira par perdre. Faites tout pour réussir vos études car l’avenir aussi de votre pays est entre vos mains».
L’avenir du continent africain se joue aussi sur la prise de conscience et avec la formation de la jeunesse africaine. D’où la nécessité et l’urgence de travailler, de se cultiver, de continuer à créer et innover aux lieux de passer plus de temps dans les bars et les boites de nuits. C’est aussi dans ce sens que Thomas SANKARA a dit : «il faut que l’école nouvelle et l’enseignement nouveau concourent à la naissance de patriotes et non d’apatrides». D’où la nécessité.
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Tchinga Tchinga Jeffree Berhmens est diplômé d’une licence en Anthropologie Africaine à l’Université Omar Bongo et est actuellement étudiant en Master en Environnement Géographique à Zhejiang Normal University.