Entre 2023 et 2024, la Chine a augmenté de presque 30% sa production d’énergie solaire et le pays continue d’avancer dans le secteur éolien. La Chine reste toutefois le plus gros pollueur mondial, à cause de sa dépendance au charbon.
Alors que le président américain Donald Trump vient de sortir les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur les émissions de gaz à effets de serre et souhaite encourager davantage l’exploitation d’énergies fossiles, la Chine continue de progresser dans le renouvelable.
Selon un rapport officiel, la Chine a battu son propre record mondial en termes d’installations de capacités de production d’énergie « propre » en 2024. Ces progrès ne réduisent pas pour autant sa dépendance au charbon.
La Chine a installé en 2024 quelque 277 gigawatts (GW) de nouvelles capacités en solaire, contre 217 GW en 2023, ce qui représente une hausse de 28%. De plus, 80 GW de nouvelles capacités en éolien ont également étaient installé en 2024, selon des chiffres publiés par l’Administration nationale de l’Energie (NEA).
L’objectif de 2030 déjà atteint
La capacité totale installée de la Chine est désormais de 887 GW en solaire et de 521 GW en éolien, soit 15% de plus que l’objectif fixé à 1.200 GW installés au total en 2030. Cet objectif avait été fixé le président Xi Jinping en 2020.
La Chine a construit davantage de capacités en solaire et en éolien que le reste du monde cumulé. Toutefois, selon des analystes de Bloomberg, les futurs projets de fermes de panneaux solaires ou de parc éoliens devraient être ralentis par le manque de terrains disponibles et le retard pris dans la modernisation des infrastructures du réseau électrique.
La Chine dépendante au charbon
De plus, la Chine est un gros émetteur mondial de gaz à effet de serre. En 2023, elle a relâché dans l’atmosphère près de 12 gigatonnes de CO2, soit un tiers des émissions à l’échelle du globe. Cependant, la Chine est dépassée par de nombreux pays d’Occident et du Golfe concernant les émissions par habitant.
D’autant que ce lourd bilan carbone est la dépendance de la Chine au charbon. Les centrales électriques de Chine absorbent à elles seules plus d’un tiers de la production mondiale de ce combustible. Un souci écologique mais une obligation pour les autorités chinoises ne souhaitant pas freiner la croissance économique.
La Chine souhaite tout de même atteindre son pic d’émissions de CO2 en 2030 et parvenir à la neutralité carbone en 2060. Pour cela, elle a réduit de 83% les autorisations de construction d’usines électriques au charbon au premier semestre 2024. Dans le même temps, ses émissions ont reculé pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19.