mardi, septembre 10

La Chine a enregistré une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre au deuxième trimestre 2024.

Selon le site d’information britannique spécialisé sur les questions climatiques, Carbon Brief, la Chine est une bonne élève au niveau émission de gaz à effet de serre. En effet, au deuxième trimestre 2024, la Chine enregistre une baisse de ses émissions de CO2 de 1%.

Cette diminution a été possible grâce à la politique menée en faveur de la transition énergétique par le gouvernement chinois qui passe par un investissement massif dans l’énergie solaire, l’éolien et l’électrification du parc automobile.

En juillet 2024, la Chine a enregistrée 945.000 modèles hybrides vendus, soit une hausse de 27,6% sur un an, d’après des chiffres communiqués par la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).

La Chine conserve une forte consommation de charbon pour relancer son économie, mais « quand on voit le niveau d’investissements dans le solaire et le nucléaire, la tendance va se diriger vers une baisse progressive du charbon », a indiqué François Gemenne, professeur à HEC et auteur principal du 6e rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

Cependant, l’économie de la Chine peine à se relever. En effet, la Chine subie un ralentissement du secteur de l’immobilier et donc de la construction. « Il y a donc des mesures politiques, structurelles, mêlées à des effets subis »,a souligné le scientifique du Giec.

Toutefois, « la demande énergétique de la Chine a augmenté et si cette tendance se poursuit, il sera difficile pour les énergies propres de suivre la courbe », a prévenu Simon Evans, rédacteur en chef adjoint de Carbon Brief. Ce dernier prévoit un ralentissement de la croissance de la demande énergétique et donc une « diminution des émissions de CO2 en 2024. »

Cette diminution est une étape importante pour le monde, car la Chine est « responsable d’une part plus importante du total mondial des émissions de gaz à effet de serre que les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Inde réunis », selon Simon Evans.

« Il n’y a donc aucun moyen d’arrêter le réchauffement de la planète sans une action climatique réussie en Chine », a assuré ce dernier. Si la Chine a bien atteint son pic en 2023, cela voudrait dire qu’elle l’a fait avec quatre ou cinq ans d’avance sur les projections des scientifiques.

« Compte tenu du rôle prépondérant de la Chine, un pic puis une baisse de ses émissions pourraient permettre au monde entier d’atteindre le même niveau d’émissions », a souligné Simon Evans. D’autant que le but est d’arriver à la neutralité carbone fixé à 2050 lors de la COP28 à Dubaï en novembre 2024, pourrait finalement être atteint d’ici 2030. De quoi respirer un peu.

La Chine pourrait devenir un modèle pour de nombreux pays, car « il est certain que beaucoup de gens regardent la Chine pour savoir comment calibrer leurs efforts », a indiqué François Gemenne. De plus, cela envoie « un signal fort » aux autres, notamment à l’Inde, qui devra accélérer sa transition écologique, à l’instar d’autres territoires.

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