jeudi, juin 13

La Chine a prélevé des échantillons de la face cachée de la Lune

Le module d’ascension de la sonde chinoise Chang’e-6 a décollé avec succès de la surface lunaire le 4 juin, et a emporté des échantillons de la face cachée, une première mondiale.

Cette annonce marque une nouvelle étape dans l’ambitieux programme spatial de la Chine, qui vise à envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici 2030.

Le module d’ascension « de la sonde chinoise Chang’e-6 a décollé de la surface lunaire le 4 juin matin en emportant des échantillons recueillis sur la face cachée de la Lune, un exploit inédit dans l’histoire de l’exploration lunaire humaine », a indiqué l’agence officielle Chine nouvelle, citant l’administration spatiale chinoise (CNSA).

Il s’agit d’« un exploit sans précédent dans l’histoire de l’exploration humaine de la Lune’, a souligné l’administration spatiale, et « la mission a résisté à l’épreuve des températures élevées sur la face cachée de la Lune ».

Après son décollage, le module « est entré dans une orbite prédéfinie autour de la Lune », a ajouté la CNSA. Chang’e-6 a aluni le 2 juin dans l’immense bassin Pôle Sud-Aitken, l’un des plus grands cratères d’impact connus du système solaire, situé sur la face cachée.

La mission de la sonde, d’une durée prévue de 53 jours, a débuté le 3 mai, avec comme objectif le recueil d’échantillons. L’engin possède une foreuse pour récupérer des prélèvements sous la surface, et un bras robotique pour attraper de la matière directement sur la surface.

Fierté chinoise

Après avoir réussi à recueillir des échantillons, « un drapeau chinois emporté par l’atterrisseur a été déployé pour la première fois sur la face cachée de la Lune », a rapporté l’agence de presse, Xinhua.

Les scientifiques estiment que la face cachée de la Lune est très prometteuse pour la recherche, car ses cratères sont moins recouverts par d’anciennes coulées de lave que ceux de la face visible.

Les échantillons prélevés sur la face cachée pourraient permettre d’acquérir davantage de connaissances sur la formation et l’histoire du satellite naturel de la Terre. Ils permettront également de mieux comprendre « l’origine du système solaire » et de mieux préparer de futures explorations, a souligné un porte-parole de la mission Chang’e-6, Ge Ping, cité par l’agence Xinhua.

L’agence spatiale chinoise n’a pas donné d’informations sur la suite de la mission. Mais selon certains sites spécialisés, les échantillons devraient rester quelques semaines en orbite lunaire avant d’entamer leur retour sur Terre autour du 25 juin.

Des humains sur la Lune

La Chine espère lancer sa première mission habitée vers la Lune d’ici 2030 et y prévoit de construire une base lunaire.

La mission Chang’e-6 s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux programme lunaire chinois. Parmi ses principaux faits d’armes, il a réussi à poser sans encombre un engin sur la face cachée de la Lune en 2019, une première mondiale.

Lire aussi : La sonde Chang’e-4 a atterrit sur la face cachée de la Lune

En 2020, il a également ramené des échantillons lunaires, de la face visible de l’astre, ce qui constituait aussi une première pour un pays depuis plus de 40 ans.

La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux sous la présidence de Xi Jinping, injectant des milliards de dollars dans ce secteur afin de rattraper les américains et russes.

Elle a déjà enregistré plusieurs succès, notamment la construction de la station spatiale Tiangong (« Palais céleste ») où a été envoyé en avril un nouvel équipage de trois astronautes.

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