
Un navire de guerre canadien est passé le 16 février dans le détroit de Taiwan, selon les autorités taïwanaises. Tandis que deux navires américains avaient fait de même quelques jours plus tôt.
Cette initiative « provoque délibérément des troubles et porte atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », a déploré Li Xi, porte-parole du commandement Est de l’Armée populaire de libération.
La Chine a déployé des forces navales et aériennes pour surveiller le passage du navire, a-t-il souligné dans un communiqué, ajoutant que l’armée « contrera avec fermeté toute menace et provocation ».
Dans une déclaration transmise à l’Agence France Presse, le 17 février, le ministère canadien de la Défense a indiqué que la frégate HMCS Ottawa « a récemment effectué un transit dans le détroit de Taïwan ».
« Le Canada a effectué un certain nombre de traversées du détroit de Taïwan afin de maintenir le principe important de la libre circulation dans les voies navigables internationales, conformément au droit international », a précisé le ministère.
De son côté, le ministère taïwanais de la Défense a déclaré le 17 février que la Chine constituait « la plus grande menace pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan ». Il a affirmé avoir détecté 41 aéronefs et neuf navires militaires chinois à proximité de Taïwan au cours des dernières 24 heures.
Lire aussi : Taïwan dit avoir détecté 24 aéronefs militaires chinois
Les Etats-Unis traversent aussi le Détroit
Les États-Unis et certains de leurs alliés militaires traversent régulièrement le détroit afin, selon eux, de préserver son statut de route maritime internationale.
Deux navires américains, un destroyer et un bateau océanographique, étaient entrés dans le détroit le 10 février. La Chine avait dénoncé un « mauvais signal » qui enhardit les partisans d’une indépendance de l’île et accroît « les risques en matière de sécurité » dans la région.
Il s’agissait du premier passage de la marine militaire américaine depuis la prise de fonctions du nouveau président américain Donald Trump en janvier.
Outre le passage de ces navires, Zhu Fenglian, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d’Etat, a exhorté le 17 février les Etats-Unis à traiter la question de Taiwan avec « la plus grande prudence » et à cesser d’envoyer des signaux erronés qui approuvent ou soutiennent les forces séparatistes recherchant « l’indépendance de Taiwan ».
Cette dernière a fait ces remarques après que le département d’Etat américain a supprimé une ligne de son site Internet indiquant qu’il ne soutenait pas « l’indépendance de Taiwan ».
Cette suppression constitue une «grave régression en ce qui concerne la position des Etats-Unis sur la question de Taiwan», car elle «viole gravement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains».
«Taiwan c’est Taiwan de la Chine», a réaffirmé la porte-parole, soulignant que, «quelle que soit la collusion entre Taiwan et les Etats-Unis, cela ne changera rien au fait qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taiwan fait partie de la Chine, ni à la tendance irréversible de la réunification de la Chine».