La Chine a démenti le 3 février avoir apporté son soutien ou son accord tacite au coup d’État des militaires le 1er février en Birmanie voisine.
« Les théories à ce sujet ne sont pas vraies. En tant que pays voisin ami de la Birmanie, nous souhaitons que toutes les parties en Birmanie puissent résoudre leurs différends de manière appropriée et maintenir la stabilité politique et sociale », a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pour certains observateurs, cette hypothèse viendrait du fait que Wang Yi, le chef de la diplomatie au sein du Conseil des affaires d’État chinois, a rencontré en décembre 2020 en Birmanie le chef de l’armée birmane, le général Min Aung Hlaing, qui s’est emparé du pouvoir le 1er février en arrêtant la dirigeante élue Aung San Suu Kyi.
Or cette dernière avait également rencontré le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, en janvier 2021, qui lui avait assuré que la Chine est « disposée à travailler avec le Myanmar pour explorer conjointement des idées nouvelles pour faire progresser la Coopération Lancang-Mékong dans un contexte marqué par la réponse régulière à la COVID-19, et profiter du 30e anniversaire de l’établissement du partenariat de dialogue Chine-ASEAN pour hisser conjointement les relations Chine-ASEAN à un niveau supérieur ».
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Le ministère chinois des Affaires étrangères avait alors souligné la relation « fraternelle » entre les deux pays. « La Chine est sensible au fait que l’armée birmane considère comme sa mission la revitalisation nationale », avait déclaré le ministère.
A l’annonce du coup d’Etat, Wang Wenbin avait déclaré « nous sommes dans un processus de compréhension plus approfondie de la situation », souhaitant « voir toutes les parties au Myanmar traiter de manière appropriée leurs différends dans le cadre de la constitution et de la loi et sauvegarder la stabilité politique et sociale ».
Trois jours plus tard, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à « créer un bon environnement extérieur pour le Myanmar, afin de résoudre les différends de manière appropriée ».
Il a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations unies avait organisé des consultations intérieures sur la situation au Myanmar, ajoutant que « la Chine a participé de manière constructive » à ces échanges.
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« Toutes actions prises par le Conseil de sécurité doivent être favorables à la stabilité politique et sociale du Myanmar, à la réconciliation pacifique et éviter d’escalader les tensions et de compliquer davantage la situation » a assuré ce dernier.