
La Chine a plaidé pour la diplomatie, afin d’éviter une escalade des tensions au Proche Orient, tandis que les trois pays exhortent à examiner les causes du dossier nucléaire iranien.
La Chine, la Russie et l’Iran ont appelé, le 14 mars, la communauté internationale à mettre fin aux «sanctions unilatérales illégales, aux tactiques de pression et aux menaces de recours à la force», et à s’engager plutôt à traiter les «causes profondes» du dossier nucléaire iranien.
Vers une levée des sanctions contre l’Iran
Lors d’une réunion à Pékin, a rapporté l’agence de presse Xinhua, la Chine, la Russie et l’Iran pays ont réaffirmé l’importance de la Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée quelques jours après l’accord nucléaire iranien de 2015.
Cet accord fixait les lignes directrices pour sa mise en œuvre, parmi lesquelles la levée de certaines sanctions contre l’Iran en échange de la limitation de son programme nucléaire.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, qui a présidé la réunion, a indiqué que la Chine, la Russie et l’Iran ont exhorté les nations concernées à arrêter «l’escalade de la situation» et à favoriser un environnement propice aux efforts diplomatiques.
La réunion a réuni Ma Zhaoxu, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Ryabkov, et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi.
À la suite de ces discussions, la Chine, la Russie et l’Iran ont publié une déclaration conjointe appelant à la fin de toutes les «sanctions unilatérales illégales» et ont réaffirmé leur soutien au dialogue politique et diplomatique fondé sur le respect mutuel. Ils ont également souligné l’importance du Traité de non-prolifération nucléaire de 1970.
La Chine et la Russie ont salué les assurances de l’Iran concernant le «caractère pacifique» de son programme nucléaire et son engagement à ne pas développer d’armes nucléaires. Ils ont de plus insisté sur la nécessité de respecter «le droit de l’Iran à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire».
«La situation entourant le dossier nucléaire iranien est grave et a de nouveau atteint un carrefour critique. La réunion de Pékin a été un effort constructif de la Chine, de la Russie et de l’Iran pour promouvoir une résolution politique», a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d’une conférence de presse.
Un jour avant la réunion trilatérale, Ma Zhaoxu s’est entretenu avec Kazem Gharibabadi) sur le dossier nucléaire iranien et réaffirmant la «position objective et équitable» de la Chine.
Donald Trump tente de reprendre la main
La semaine dernière, le guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que Téhéran ne se laisserait pas contraindre aux négociations, après que le président américain Donald Trump a affirmé avoir envoyé une lettre incitant l’Iran à participer aux discussions sur un nouvel accord nucléaire, après que Trump se soit retiré unilatéralement de l’accord original en 2018.
Le président américain avait par la suite imposé des sanctions draconiennes et isolant l’Iran, mais Donald Trump s’est dit ouvert au dialogue avec Téhéran depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.
Lors d’une interview accordée à Fox Business Network, Donald Trump a précisé que dans la lettre qu’il avait adressé au Guide suprême iranien, imposé de négocier sur le nucléaire iranien, faute de quoi les États-Unis interviendraient militairement, impliquant des conséquences «terribles» pour Téhéran.
l’Ayatollah Ali Khamenei avait exclu toute négociation avec l’administration Trump, qu’il avait qualifiée d’«indigne de confiance». De plus, de hauts responsables iraniens, dont le président Masoud Pezeshkian et le ministre des Affaires étrangères Abbas Aragchi, ont assuré à plusieurs reprises qu’ils ne négocieraient pas avec les États-Unis sous la pression et les menaces.