vendredi, août 30

La croissance du PIB plus basse que prévue

La croissance de l’économie chinoise a ralenti au deuxième trimestre, alors que la crise immobilière perdure et la précarité du marché du travail s’accentue, ce qui pèsent sur la demande intérieure, alimentant les attentes que la Chine déploie des mesures supplémentaires de soutien.

D’après les données communiquées le 15 juillet par le Bureau d’Etat des statistiques (BES), le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a progressé en rythme annuel de 4,7% sur la période avril-juin, alors que les analystes interrogés par l’agence de presse, Reuters, anticipaient en moyenne une croissance de 5,1% après +5,3% au premier trimestre.

« Globalement, ces données décevantes montrent que le chemin pour atteindre l’objectif de croissance de 5% reste un défi », a expliqué Lynn Song, économiste en chef pour l’Asie chez ING. « L’effet négatif engendré par la chute du marché immobilier et des actions boursières (..) fait plonger la consommation », a-t-il ajouté, notant un recentrage vers des biens et activités moins coûteux.

En rythme trimestriel, le PIB chinois a progressé de 0,7% sur la période avril-juin, alors que le consensus ressortait à +1,1% après +1,5% en données révisées au premier trimestre.

La publication de ces statistiques intervient après l’ouverture du 3ème plénum du Comité Central du Parti communiste (PCC). Cette réunion, centrée sur les perspectives économiques du pays, vise à relancer la confiance.

Le gouvernement pourrait à cette occasion décider des mesures de soutien supplémentaires à l’économie, même si les responsables politiques doivent aussi tenir compte des dettes vertigineuses qui s’accumulent.

Le gouvernement espère atteindre cette année une croissance d’environ 5%, un objectif que de nombreux analystes considèrent très ambitieux et nécessitant vraisemblablement davantage de mesures de soutien.

Des données distinctes publiées le 15 juillet montrent que la production industrielle a progressé en juin de 5,3% sur un an, soit une hausse supérieure au consensus qui ressortait à +5,0%.

Mais les ventes au détail ont ralenti leur niveau le plus faible depuis décembre 2022, quand Pékin avait levé les strictes mesures de confinement en vigueur face à la crise sanitaire du COVID, illustrant la fragilité de la consommation. Elles ont progressé en juin de 2% sur un an. Les analystes anticipaient en moyenne une hausse de 3,3%.

« Parmi toutes les données publiées aujourd’hui, ce qui est en exergue c’est la faiblesse des ventes au détail », a déclaré Xing Zhaopeng, stratégiste senior chez ANZ. Ce dernier a indiqué que « la consommation des ménages demeure très faible (..) alors que les employeurs réduisent les salaires et que le taux de chômage chez les jeunes est élevé. Les foyers vont continuer d’être prudents ».

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