Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré lors du IXème FOCAC 2024 qu’il ne pensait pas que les investissements chinois en Afrique poussaient le continent dans un « piège de la dette », mais qu’ils s’inscrivaient au contraire dans le cadre d’une relation mutuellement bénéfique.
Cyril Ramaphosa a fait ces remarques en marge du IXème sommet de coopération sino-africain à Pékin, où des délégués de plus de 50 pays africains se sont réunis cette semaine.
« Je n’adhère pas nécessairement à l’idée que lorsque la Chine (investit), c’est dans l’intention de faire en sorte que ces pays finissent par tomber dans le piège de la dette ou dans une crise de la dette », a déclaré Cyril Ramaphosa, interrogé par les journalistes sur l’engagement pris par la Chine lors du sommet de consacrer 51 milliards de dollars à de nouveaux financements en faveur de l’Afrique.
Outre ce soutien financier sur trois ans, la Chine a promis de réaliser trois fois plus de projets d’infrastructure dans toute l’Afrique. Cyril Ramaphosa a également déclaré que l’Afrique du Sud était parvenue à un accord avec la Chine sur certains aspects de sa sécurité énergétique. Il a ajouté que l’Afrique du Sud pouvait apprendre de la Chine à réformer son secteur énergétique.
« Ils ont déjà fait exactement ce que nous cherchons à faire. Nous avons donc des leçons à tirer de la Chine et de la manière de procéder », a-t-il déclaré.
Depuis des années, l’Afrique du Sud fait face à des pannes d’électricité récurrentes qui freinent la croissance économique. Cyril Ramaphosa a également déclaré que l’Afrique du Sud chercherait à attirer les fabricants chinois de véhicules électriques, dont le plus important, BYD.
« Nous avons eu de bons échanges avec BYD, qui a montré un grand intérêt à venir investir en Afrique du Sud », a-t-il déclaré.