mardi, janvier 7

Les États-Unis et l’Australie renforcent les services bancaires face à l’influence de la Chine

Les responsables américains et australiens ont déclaré le 8 juillet qu’ils allaient améliorer la connectivité financière dans le Pacifique, suite à une grande rencontre entre les prêteurs et les décideurs politiques de toute la région afin d’échanger sur le renforcement des services bancaires dans un contexte d’intérêt croissant de la part de la Chine.

Les pays insulaires du Pacifique font face à des difficultés alors que les banques occidentales mettent fin à leurs relations à long terme avec leurs homologues des petits pays de la région. Tandis que d’autres structures cherchent à mettre un terme à leurs opérations, limitant ainsi l’accès aux comptes bancaires libellés en dollars américains.

Le trésorier adjoint australien, Stephen Jones, a déclaré que Canberra souhaitait être le partenaire de choix dans le Pacifique, que ce soit dans le domaine bancaire ou de la défense.

« Nous serions inquiets s’il y avait des nations opérant dans la région dont l’objectif principal était de promouvoir leurs propres intérêts nationaux par opposition aux intérêts des nations insulaires du Pacifique », a déclaré Jones lors de la première journée du Forum bancaire du Pacifique à Brisbane, interrogé par Reuters sur les banques chinoises qui se lancent dans le vide.

Ce dernier n’a précisé si la Chine correspondait à cette description. L’Australie et les États-Unis co-organisent ce Forum bancaire du Pacifique à Brisbane. Washington a également intensifié ses efforts pour aider les pays insulaires du Pacifique à freiner l’influence de la Chine.

« Nous reconnaissons l’importance économique et stratégique de la région du Pacifique et nous nous engageons à approfondir notre engagement et notre collaboration avec nos alliés et partenaires pour renforcer la connectivité financière, l’investissement et l’intégration », a déclaré le sous-secrétaire américain au Trésor, Brian Nelson, responsable de la bureau du terrorisme et du renseignement financier du département.

Toutefois, les experts attestent que les banques occidentales réduisent les risques liés au respect des réglementations financières, rendant plus difficile les activités commerciales dans les pays insulaires du Pacifique, et sapant ainsi la résilience financière de ces pays.

Ni les États-Unis ni l’Australie n’ont encore fait d’annonces précises lors de ce forum, dont une grande partie est fermée aux médias, mais leurs commentaires interviennent alors que les pays occidentaux, ayant traditionnellement exercé une influence dans le Pacifique, sont de plus en plus inquiets de l’influence régionale de la Chine.

La Chine a d’ailleurs signé des accords clés en matière de défense, de commerce et de financement dans la région. La Banque de Chine a ouvert des bureaux dans la région et a signé un accord avec Nauru pour y explorer les opportunités plus tôt cette année, après qu’une banque australienne a annoncé son retrait du pays.

Brian Nelson a indiqué lors de son allocution que les États-Unis reconnaissaient et étaient déterminés à réduire les risques bancaires dans le Pacifique. « Il y a beaucoup à gagner en promouvant l’intégration financière dans le monde », a-t-il ajouté. « Mais à l’inverse, lorsque les relations avec les correspondants bancaires diminuent, les conséquences peuvent être considérables. »

Ce dernier a souligné qu’au cours de la dernière décennie, les relations avec les correspondants bancaires dans le Pacifique avaient diminué deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Raison pour laquelle, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement travaillent sur des programmes visant à améliorer les relations bancaires correspondantes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *