La défense de l’Asie-Pacifique relève «sans aucun doute de l’intérêt national des États-Unis, que ce soit d’un point de vue économique, géopolitique ou de sécurité militaire» a estimé le ministre taïwanais de la Défense.
Les États-Unis «n’abandonneront pas» la région Asie-Pacifique, a estimé le ministre taïwanais de la Défense le 4 mars, après que la menace du président américain Donald Trump de «laisser tomber» l’Ukraine, laisse craindre Taiwan de subir le même sort.
«Les États-Unis ne peuvent pas se retirer (de la région) car il en va de leur intérêt premier», a déclaré lors d’un point presse le 3 mars, le ministre, Wellington Koo. La défense de l’Asie-Pacifique relève «sans aucun doute de l’intérêt national des États-Unis, que ce soit d’un point de vue économique, géopolitique ou de sécurité militaire», a-t-il ajouté, se disant «convaincu que les États-Unis n’abandonneront pas» la région.
Confronté à une pression militaire croissante de la Chine, qui n’a pas exclu un recours à la force pour prendre le contrôle de l’île, Taïwan dépend traditionnellement de Washington pour sa défense.
Mais la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine et les critiques répétées de Donald Trump concernant la prédominance de Taïwan dans l’industrie des semi-conducteurs de pointe font craindre un désengagement américain.
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Toutefois, pour Wellington Koo, Taïwan est un élément essentiel dans le chaînage de territoires alliés des États-Unis dans le Pacifique, qui court des Philippines au Japon, face à l’influence grandissante de la Chine.
«Si Taïwan tombait et était pris par la Parti communiste chinois, dans quelle situation se trouverait le Japon ? Dans quelle situation se trouveraient les Philippines?», s’est demandé Wellington Koo.