En avril, Washington avait refusé au yuan le statut de monnaie de change du FMI, le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, avait indiqué que « davantage de libéralisation et de réformes sont nécessaires pour que (le yuan) réponde aux critères et nous encourageons le processus qui permettra de mener à bien ces réformes ».
Toutefois, le récent rapport du FMI confirmant l’avancée de l’internationalisation du yuan sera étudié par le ministère du Trésor américain. Un de ses porte-paroles a expliqué à l’Agence France Presse qu’ils avaient « l’intention de soutenir l’inclusion du renminbi dans le panier des Droits de tirage spéciaux à condition que la devise remplisse les critères existants du Fonds monétaire international ».
Ajoutant que « nous examinerons le rapport du FMI à cette aune », les États-Unis comptent sur le fait qu’ils sont les premiers actionnaires du FMI. Après avoir certes atténués leurs critiques contre la politique économique chinoise, les responsables américains restent réticents à une internationalisation du yuan.
Dans un rapport publié mi-octobre, le Trésor américain avait estimé que le yuan n’était plus « considérablement sous-évalué » mais qu’il était simplement « inférieur à sa juste valorisation sur le moyen terme ».
Cependant, si l’inclusion du yuan est approuvée, elle sera effective en septembre 2016, à partir de la décision prise par le FMI à la mi-août 2016. Le but est de donner du temps aux acteurs financiers d’anticiper les changements.