Premiers en leur genre au sein du secteur, des accords multipartites passés en Chine et en Inde vont permettre de débloquer au moins 70 mégawatts de capacité d’énergie renouvelable pour les chaînes d’approvisionnement mondiales
De nouvelles collaborations public-privé sont mises en place pour définir un cadre permettant de mesurer l’impact environnemental des médicaments et de la mise à disposition des soins aux patients
Pour accélérer la transition vers des systèmes de santé qui contribuent à la neutralité carbone, des leaders du secteur de la santé membres de la Sustainable Markets Initiative Health Systems Task Force sont actuellement en pourparlers avancés avec des fournisseurs d’énergie en Chine et en Inde dans le but d’augmenter l’utilisation d’énergie renouvelable au sein de leurs chaînes d’approvisionnement. C’est la première fois que des entreprises internationales du secteur de la santé – dont AstraZeneca, GSK, Novo Nordisk et Roche – s’associent pour lancer de telles initiatives dans ces pays. Les marchés de la Chine et de l’Inde jouent un rôle clé dans la fabrication des produits pharmaceutiques. On estime que ces deux pays sont à l’origine d’environ 50% des matières premières utilisées dans les médicaments*. En Chine, ces accords énergétiques prévoient de débloquer l’utilisation des énergies renouvelables dans les provinces du Jiangsu, du Guangdong, ainsi qu'à Shanghai et à Pékin. Ces accords visent à fournir environ 70 mégawatts (MW) d’énergie renouvelable chaque année dans le réseau à compter de 2024, ce qui réduirait les émissions annuelles à hauteur d’environ 120 000 tonnes d’équivalents de dioxyde de carbone (CO2e), ce qui correspond au retrait de 25 000** voitures de la circulation. En Inde, l’initiative vise à soutenir les fournisseurs du Gujarat, du Karnataka, du Madhya Pradesh, du Maharashtra et du Tamil Nadu. Ces efforts collectifs visant à faire progresser l’accès aux énergies renouvelables démontrent la force de la collaboration sur ces marchés, et le rôle de catalyseur de la Sustainable Markets Initiative. Pascal Soriot, PDG d’AstraZeneca et Président de la Sustainable Markets Initiative Health Systems Task Force, a déclaré : « Le monde s’est enfin réveillé et a compris que la crise climatique est également une crise sanitaire. Cette prise de conscience doit s’accompagner de mesures audacieuses et évolutives si nous voulons garantir un avenir viable et durable. L’annonce d’aujourd’hui envoie un signal positif concernant la demande en énergie verte, offre un modèle à suivre, et souligne l’engagement de la SMI à mener la décarbonation du secteur de la santé. » « À l’échelle mondiale, le secteur de la santé est responsable d’environ 5% des émissions, ce qui en fait un contributeur important au changement climatique », a confié pour sa part le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. « Ces avancées visant à accélérer la transition vers les énergies renouvelables dans le domaine de la fabrication de produits pharmaceutiques en Chine et en Inde sont une bonne nouvelle, et viennent compléter le mandat de l’OMS dans le cadre de l’Alliance pour une Action Transformatrice sur le Climat et la Santé (ATACH), qui réunit des gouvernements, le secteur privé et d’autres partenaires afin de mettre en place des systèmes de santé résilients et respectueux du climat dans divers pays. » La Health Systems Task Force est un partenariat public-privé lancé lors de la COP26. Les engagements pris aujourd’hui à la veille de la COP28, qui sera la première conférence mondiale sur le climat à mettre officiellement l’accent sur la santé, s’appuient sur les mesures audacieuses déjà prises par le groupe pour décarboner les soins de santé. La crise climatique contribue à une augmentation des maladies non transmissibles et des maladies infectieuses liées au changement climatique, sept millions de personnes meurent prématurément chaque année du seul fait de la pollution de l’air***. Parallèlement, le secteur des soins de santé est responsable d’environ 5% du total des émissions de gaz à effet de serre (GES)****, ce qui équivaut à deux fois les émissions de l’aviation mondiale. Plus de la moitié des émissions du secteur sont générées au sein des chaînes d’approvisionnement de la fabrication, et l’énergie consommée dans celles-ci représente environ 25 % du total des émissions du secteur des soins de santé.**** Plus tôt cette année, des membres de la Task Force ont lancé les objectifs environnementaux minimaux communs pour les fournisseurs, appelant les organisations à se fixer des objectifs fondés sur des données scientifiques et à faire plus que réduire leurs émissions de carbone pour s’attaquer aux problèmes de l’eau et des déchets. Ces objectifs pourraient contribuer à réduire de 3,5 millions de tonnes les émissions de CO2e par an si nous prenons en compte que les 100 plus grands fournisseurs de produits pharmaceutiques membres de la Task Force. Au-delà de la décarbonation des chaînes d’approvisionnement, les membres de la Sustainable Markets Initiative Health Systems Task Force encouragent les progrès visant à réduire l’empreinte environnementale de la distribution de soins de santé, qui représente près de la moitié des émissions globales du secteur. Reconnaissant l’importance d’une méthode harmonisée pour mesurer et rendre compte de l’impact environnemental des médicaments et des produits de soins, la Task Force collabore avec le Pharmaceutical Environment Group (PEG), par le biais d’un consortium nouvellement créé, et avec NHS England pour soutenir le développement d’une norme sectorielle relative à l’analyse du cycle de vie (ACV) des médicaments. Pour établir cette norme, le consortium et NHS England prévoient de travailler avec la British Standards Institution (BSI) afin de parvenir à un consensus entre les différents intervenants du secteur, notamment les systèmes de soins de santé, les prestataires, les professionnels, les organismes représentatifs, le monde universitaire et les patients. Avec l’aide d’experts, dont Quantis, la mise en place de cette norme relative à l’ACV permettra d’améliorer la transparence et de soutenir l’évaluation et la réduction de l’impact environnemental des médicaments tout au long de leur fabrication – de leur approvisionnement à leur utilisation et jusqu’à leur fin de vie. Un cadre de mesure international est également en cours d’élaboration pour permettre de calculer les émissions de carbone de différents parcours de soins de patients. L’objectif est d’identifier les principaux facteurs d’émissions et, à terme, de réduire l’impact environnemental de la distribution de soins de santé. Le groupe se penche par ailleurs sur la manière de quantifier les émissions de carbone des essais cliniques. En outre, un nouveau chantier, dirigé par le fabricant de biens de consommation Reckitt, prévoit de se concentrer sur le rôle que peuvent jouer la santé et le bien-être des personnes dans la décarbonation du secteur des soins de santé. Depuis le lancement de la Task Force en 2021, des fournisseurs et des entreprises de premier plan du secteur de la santé cherchent à contribuer à ces efforts, démontrant ainsi l’impact positif qu’elle exerce sur l’ensemble du secteur. Récemment, la Task Force a accueilli trois nouveaux membres, élargissant ainsi son expertise sectorielle :- Reckitt
- Novartis
- Bupa