L’armée philippine a ordonné le 25 mars le déploiement de navires en mer de Chine méridionale, dans le contexte d’un conflit diplomatique tendu suite à la présence d’une flotte de bateaux chinois stationnés près d’un récif disputé.
La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine, riche en ressources et a été accusée par les États-Unis de chercher à « intimider, contraindre et menacer d’autres nations » en stationnant ses navires près du récif de Whitsun.
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Manille a demandé à la Chine de rappeler 183 bateaux envoyés près du récif situé dans l’archipel des Spratleys à environ 320km à l’ouest de l’île philippine de Palawan, décrivant leur présence comme une « incursion ».
Environ 220 bateaux ont été détectés par les garde-côtes philippins le 7 mars, mais l’information a été récemment révélé, après le passage d’une patrouille aérienne militaire au-dessus du récif ayant permis de constater que 183 bateaux s’y trouvaient toujours. La Chine affirme que les bateaux de pêche s’abritent du mauvais temps près du récif.
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Un porte-parole des forces armées des Philippines a déclaré que les navires supplémentaires de la marine effectueraient des « patrouilles de souveraineté » dans la zone.
Plusieurs pays, dont le Canada, l’Australie et le Japon, ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’il considère comme un regain de tensions dans la région.
Le président philippin Rodrigo Duterte a rencontré l’ambassadeur de Chine aux Philippines et a exprimé son inquiétude quant à la présence des navires, a déclaré le 25 mars le porte-parole de la présidence, Harry Roque, assurant qu’il n’y avait « pas de réelle controverse puisqu’ils (les Chinois) n’insistent pas pour rester en permanence ».