vendredi, août 30

Les Philippines et la Chine vont communiquer pour gérer les différends en mer de Chine

Les Philippines et la Chine ont décidé de mettre en place de nouvelles lignes de communication pour améliorer leur gestion des différends maritimes, selon un document et une source diplomatique philippine cités par l’agence de presse, Reuters.

Cette nouvelle intervient alors que les relations se détériorent en raison des conflits territoriaux en mer de Chine méridionale. La Chine et les Philippines ont eu des échanges très tendus au sujet de la juridiction dans la mer de Chine méridionale contestée.

Les Philippines, encouragées soutenu par leur allié américain, contestent la présence permanente de la Chine autour d’éléments stratégiques à l’intérieur de la zone économique exclusive de Manille.

Cependant, trois canaux de communication seront établis spécifiquement pour les questions maritimes, selon une source de Reuters. Cette dernière a d’ailleurs fourni un document contenant les points essentiels d’un « arrangement sur l’amélioration des mécanismes de communication maritime entre les Philippines et la Chine », qui a été signé au cours des discussions régulières entre la Chine et les Philippines le 2 juillet.

Selon le document, le premier canal serait utilisé par les « représentants désignés par leurs dirigeants » et le second par les ministères des affaires étrangères respectifs au niveau ministériel ou vice-ministériel, ou par leurs représentants désignés.

Le troisième canal impliquerait les gardes-côtes respectifs « qui seront mis en place une fois que le protocole d’accord correspondant entre les gardes-côtes aura été conclu », selon le document.

La source de Reuters a déclaré que le ministère philippin des affaires étrangères discute avec son homologue chinois des lignes directrices régissant la mise en œuvre de l’accord, qui fait suite à un affrontement survenu le 17 juin entre des navires rivaux près du Second Thomas Shoal, théâtre de fréquents accrochages.

Tensions à son comble

En juin, les Philippines ont accusé les garde-côtes chinois d’avoir intentionnellement éperonné et délibérément percé des bateaux de la marine et saisi des armes pour perturber une mission de réapprovisionnement des troupes stationnées sur le navire échoué sur le haut-fon. Un marin philippin avait perdu un doigt au cours de l’opération.

Consultez l’évolution de la situation en mers de Chine

La Chine a déclaré que le navire philippin s’était introduit illégalement sur son territoire et s’était approché « délibérément et dangereusement » d’un navire chinois, ce qui a entraîné une légère collision.

L’accord sur les canaux de communication n’est pas le premier, Manille et Pékin avait établi une ligne entre leurs bureaux maritimes respectifs. Malgré cela, la Chine et les Philippines ont convenu lors d’une réunion de « restaurer la confiance » et de « rétablir la confiance » afin de mieux gérer les différends.

Les missions de ravitaillement philippines, souvent accompagnées de journalistes, ont irrité la Chine, qui considère le Second Thomas Shoal comme faisant partie de son territoire, bien qu’il se trouve à 1 300 km de son continent et à l’intérieur de la ZEE de Manille.

Carte avec les 9 lignes revendiquées par la Chine

Pékin maintient sa souveraineté sur la majeure partie de la mer de Chine méridionale sur la base de ses anciennes cartes. La Chine a déployé des centaines de navires de garde-côtes en Asie du Sud-Est pour faire valoir ses revendications, perturbant les activités énergétiques et de pêche en mer d’autres voisins, tels que la Malaisie et le Viêt Nam.

La Chine a refusé de reconnaître une décision arbitrale internationale de 2016 qui a conclu que les revendications de Pékin n’étaient pas fondées en droit international. Outre les revendications de la Chine sur cette voie d’eau vitale, où transitent chaque année des échanges commerciaux d’une valeur de 3 000 milliards de dollars, les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Viêt Nam en revendiquent certaines parties.

 

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