Face à la Chine, qui forme des unités ou fournit des véhicules aux forces de police de plusieurs îles, l’Australie entend faire de même au travers de l’initiative de police du Pacifique (PPI), qui allie plusieurs nations du Pacifique en matière de sécurité.
Les représentants des territoires réunis au Forum des îles du Pacifique se sont accordés sur un partenariat policier commun, destiné à limiter le rôle de la Chine en matière de sécurité dans la région, a annoncé l’Australie le 28 août.
L’initiative de police du Pacifique (PPI) « renforcera la capacité des pays du Pacifique à respecter les exigences en matière de maintien de l’ordre et de sécurité intérieure, et à se soutenir mutuellement en cas de besoin », selon le communiqué publié par le cabinet du premier ministre, Anthony Albanese.
Ce nouveau partenariat prévoit la création de centres régionaux de formation policière, quatre peut-être, et la mise en place d’une force multinationale de réaction aux crises.
L’Australie est le partenaire privilégié de plusieurs nations du Pacifique en matière de sécurité. Le pays a déjà mené des missions de maintien de la paix aux îles Salomon et a assuré la formation d’agents à Nauru, aux Fidji ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Justin Tkatchenko, a déclaré le 28 août à l’Agence France Presse que son pays souhaitait «collaborer avec l’Australie» pour mettre en œuvre la proposition.
De son côté, la Chine a renforcé ses partenariats avec certaines îles du Pacifique, en formant des unités ou en fournissant des véhicules aux forces de police. Elle a un accord sécuritaire avec les Iles Salomon qui permet une présence policière modeste, mais visible. La Chine a également envoyé des officiers former les policiers locaux au tir et aux tactiques anti-émeute.