L’Union européenne veut «tendre la main» à la Chine et compte se montrer «pragmatique» face à au président américain Donald Trump, a souligné le 21 janvier la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Forum économique mondial de Davos en Suisse.
Au lendemain de l’investiture du nouveau président américain, Ursula von der Leyen n’a pas cité son nom lors de son intervention, mais elle a décrit une «nouvelle ère» de «rivalités géostratégiques impitoyables».
«La course est lancée» et «l’Europe doit passer à la vitesse supérieure», a-t-elle déclaré. Toutefois, avant d’évoquer les relations avec les Etats-Unis, la cheffe de l’exécutif européen a mi l’accent sur une volonté de rééquilibrage des relations entre l’UE et Pékin, «dans un esprit d’équité et de réciprocité».
«Je pense que nous devons discuter de façon constructive avec la Chine, pour trouver des solutions qui sont dans notre intérêt mutuel», a-t-elle déclaré devant un parterre d’invité au Forum de Davos. Cette dernière a indiqué que «2025 marque le cinquantenaire des relations diplomatiques de l’Union avec la Chine. J’y vois une occasion de tendre la main et d’approfondir notre relation».
Cette prise de parole dénote avec le ton prit ses dernières années pour un découplage économique avec la Chine, considérée comme un ennemi pour cette dernière.
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Quelques jours avant cette déclaration, Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse, avait déclaré que «la Chine espère travailler avec l’Union européenne (UE) pour réaliser de plus grands progrès dans les relations bilatérales et apporter de plus grandes contributions à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans le monde».
Ce dernier a réagit à la conversation téléphonique entre le président chinois et le président du Conseil européen.
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Guo Jiakun a indiqué que «cette conversation téléphonique a permis de tracer la voie à suivre et d’identifier les priorités des relations bilatérales pour les années à venir», ajoutant que «la Chine se réjouit de travailler avec l’UE pour mettre en œuvre les importantes ententes communes entre les deux dirigeants, renforcer la confiance stratégique mutuelle, soutenir le partenariat, rechercher des avantages mutuels, élargir l’ouverture et la coopération, défendre le multilatéralisme», entre autre.