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L’ancien président de Taïwan, Ma Ying-jeou a appelé ce mercredi le nouveau gouvernement à respecter les liens avec Beijing, se basant sur « Un pays, deux systèmes », acté dans le Consensus de 1992.
Après huit années de pouvoir, Ma Ying-jeou est considéré comme le principal artisan du rapprochement sans précédent avec la Chine continentale. Cependant, depuis l’élection de Tsai Ing-wen, les relations entre les deux rives du détroit se sont rapidement détériorées. D’un côté, le nouveau gouvernement tente de s’émanciper via – par exemple – son adhésion à l’Organisation Mondiale de la Santé, tandis que de l’autre, les pressions et menaces d’usage de la force se font plus pressantes de la part des autorités chinoises compétentes.
![L'entente cordiale mise à rude épreuve. Les présidents Ma Ying Jeou et Xi Jinping](https://www.chine-magazine.com/wp-content/uploads/2015/12/ma-ying-jeou-et-xi-jinping-230x300.jpg)
Récemment, An Fengshan, porte-parole du Bureau des Affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d’Etat, a averti que « l’indépendance de Taïwan sous toutes ses formes était une provocation flagrante et pouvait saboter la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit de Taïwan ».
« Jusqu’à présent, la nouvelle dirigeante de l’île a adopté une attitude ambiguë par rapport à la nature des relations entre les deux rives du détroit de Taïwan. Pour assurer un développement pacifique des relations, la confirmation du principe d’une seule Chine est nécessaire« , a réitéré An Fangshan.
D’ailleurs, dans une vidéo accessible sur le site The Hong Kong Press, Ma Ying-jeou a espéré « sincèrement que la nouvelle administration aura la sagesse nécessaire et le courage de maintenir le statu quo pacifique et prospère ».
Invité à se rendre à une conférence sur les relations entre Taipei et Beijing, l’ancien président s’est vu interdire son déplacement pour des raisons de sécurité. Une position critiquée par Ma Ying-jeou qui a ironisé : « je ne savais pas que Hong Kong est un endroit dangereux ».
Le sujet des relations entre Taïwan et la Chine continentale est ultra sensible, tant à Beijing, Taipei qu’Hong Kong. D’autant que dès son intronisation, le 20 mai, Tsai Ing-wen a clairement annoncé sa décision de prendre des distances avec le pouvoir central. Issue du Parti démocrate progressiste, qui prône l’indépendance de Taïwan, la présidente a estimé déplacé la prise de parole de Ma Ying-jeou sur le sujet, au moment où, à Hong Kong, de nombreux partis indépendantistes se sont formés et les prises de positions se multiplient pour l’indépendance.