La Chine a dénoncé le 13 janvier les nouvelles règles d’exportation américaines sur les puces utilisées pour l’intelligence artificielle comme une «violation flagrante» des règles du commerce international.
Cette annonce par l’administration Biden «n’a pas tenu compte des appels de l’industrie et a persisté dans la mise en œuvre précipitée de ces mesures. Cette action illustre la généralisation du concept de sécurité nationale et l’utilisation abusive des contrôles à l’exportation, marquant une violation flagrante des règles commerciales multilatérales internationales», a réagi le ministère chinois du Commerce dans un communiqué.
Le ministère chinois du Commerce a déclaré que «les restrictions renforcent les contrôles à l’exportation sur les puces IA et les paramètres des modèles, tout en étendant la juridiction à bras long. Elles créent des obstacles et des interférences pour les tiers engagés dans le commerce normal avec la Chine».
Le porte-parole du ministère a indiqué que la Chine prendrait les mesures nécessaires pour protéger fermement ses droits et intérêts légitimes.
Le gouvernement américain a présenté le 13 janvier un cadre de nouvelles règles sur l’exportation des technologies d’IA, afin de faciliter les ventes aux pays alliés et d’empêcher ses adversaires comme la Chine d’avoir accès aux dernières innovations.
Ce règlement entrera en vigueur dans 120 jours. En octobre 2023, les Etats-Unis avaient déjà dévoilées de nouvelles restrictions à l’exportation des puces les plus performantes vers la Chine, notamment les composants utilisés pour l’IA, dans le but d’empêcher leur utilisation par Pékin à des fins militaires.
Washington veut imposer de nouvelles autorisations pour les exportations et les transferts de puces informatiques high tech, dans une liste de pays élargie. Cette règle comporte une série d’exceptions pour les pays alliés, notamment vis-à-vis des volumes limités, répondant aux besoins des universités, par exemple. La deuxième règle renforce les contrôles sur la diffusion des paramètres des modèles d’IA générative les plus perfectionnés.
OpenAI (ChatGPT), Google et d’autres entreprises mènent une course vers des modèles toujours plus performants, capables de rivaliser avec les humains sur de nombreuses tâches cognitives. Réélu président des Etats-Unis, Donald Trump avait mis une forte pression sur la Chine avec des tarifs douaniers élevés, lors de son premier mandat. Il arrive cette fois-ci aux commandes avec le soutien affiché de nombreuses entreprises de la Silicon Valley, soucieuses de pouvoir exporter leurs technologies.