samedi, juin 15

« Qu’est-ce que la Chine ? Territoires, ethnies, cultures et histoire »

Nouvelles routes de la soie, risques de guerre avec Taïwan, géant technologique… La Chine ne cesse de faire l’actualité. Pourtant très peu connaissent ses fondements historico-culturels, pour mieux comprendre les ressorts de la deuxième puissance mondiale, les Éditions de la MSH ont publié le livre de Zhaoguang Ge.

« Qu’est-ce que la Chine ? Territoires, ethnies, cultures et histoire », de Zhaoguang Ge est en librairie depuis le 20 juin dans la collection « Asie(s) », chez la maison d’édition Maison des Sciences de l’Homme.

Traduit par Nathalie Perreau-Zhang et Lun Zhang, l’ouvrage est le « travail de l’éminent historien de la Chine traditionnelle Zhaoguang Ge ».

Zhaoguang Ge est fondateur et professeur de l’Institut national des hautes études humanistes, rattaché au département d’histoire de l’université Fudan à Shanghai. Il a écrit une cinquantaine d’ouvrages sur divers sujets autour de l’histoire de la pensée chinoise, de la religion et de la littérature.

Il a également été le premier Global Scholar à l’université de Princeton. Il est enfin le lauréat de plusieurs prix nationaux et internationaux, parmi lesquels le Prix Asie-Pacifique (2014) et le Prix Wu Yuzhang (2017).

« Qu’est-ce que la Chine ? propose un récit de l’intérieur. Il aborde les problèmes sensibles de l’identité chinoise et il montre comment la recherche moderne sur la Chine – qu’elle soit menée en Chine, en Asie de l’Est ou en Occident – a tenté de donner un sens aux frontières territoriales changeantes du pays et à la diversité des groupes ethniques et culturels ».

Selon la maison d’édition, Zhaoguang Ge considère, par exemple, l’ancien concept de tianxia, littéralement « tout ce qui existe sous le ciel », qui attribuait la suprématie à la cour impériale et un statut moindre aux fonctionnaires, citoyens et aux peuples tribaux.

Le gouvernement chinois fonctionne-t-il toujours avec une croyance en la règle divine du « tout ce qui existe sous le ciel », ou a-t-il adopté une vision différente des autres acteurs, à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières actuelles ?

Répondant à la fois aux théories occidentales de l’État-nation et aux intellectuels chinois désireux de promouvoir « l’apprentissage national », l’auteur offre un récit perspicace et érudit de la façon dont la Chine conçoit sa place dans le monde.

Tout en s’attaquant à des forces historiques et culturelles complexes guidant le fonctionnement interne d’une nation souvent incomprise, il fait également émerger de nombreuses nuances de la rencontre de la Chine avec le monde contemporain, utilisant le passé de l’Empire du milieu pour expliquer des aspects de son présent et pour donner un aperçu des différentes voies qu’il pourrait emprunter au cours du XXIe siècle.

Comme le souligne l’historien Mark C. Elliott, de l’université d’Harvard, dans son compte rendu de la traduction anglaise, les non-sinophones ont bien trop peu accès aux opinions des intellectuels chinois d’aujourd’hui. Ce livre donne un aperçu des principales questions qui se cachent derrière l’énigme de l’identité chinoise moderne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *