Dans un entretien avec Bloomberg Businessweek, publié le 16 juillet, Donald Trump a répondu à une question lui demandant s’il défendrait Taïwan, revendiquée par la Chine comme faisant partie de son territoire.
Taïwan «devrait payer» les États-Unis pour sa défense contre la Chine, a affirmé l’ex-président américain et candidat à la présidentielle de novembre, Donald Trump, laissant penser que les relations entre Washington et Taipei pourraient être remise en question.
Dans son entretien avec Bloomberg Businessweek, il a indiqué que la Chine a déclaré qu’elle ne renoncerait jamais à l’usage de la force pour en prendre le contrôle. «Je connais très bien ce peuple, je le respecte beaucoup. Ils ont pris environ 100% de notre activité dans le domaine des puces. Et je pense que Taïwan devrait nous payer pour sa défense», a souligné Donald Trump.
«Vous savez, nous ne sommes pas différents d’une compagnie d’assurances. Taïwan ne nous donne rien», a souligné ce dernier.
Les Etats-Unis ont reconnu la Chine continentale au détriment de Taiwan comme pouvoir légitime depuis 1979, Washington reste l’allié le plus puissant de l’île et son principal fournisseur d’armes.
Or Taïwan occupe par ailleurs une place importante dans le secteur crucial des semi-conducteurs. En effet, Taïwan produit plus de 90% des puces les plus avancées au monde, principalement via TSMC, et est un important fournisseur d’Apple et de Nvidia.
Suite à l’annonce de Donald Trump, les actions des sociétés de semi-conducteurs et de technologies associées ont plongé. Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC), le plus grand fabricant de puces sous contrat au monde, a chuté de 2,4%, le 18 juillet. Cela fait suite à une chute de 7% la veille, lorsque Donald Trump s’est demandé pourquoi les États-Unis agissaient comme «l’assurance» de Taiwan alors que, selon lui, ils avaient enlevé le secteur américain des puces électroniques.
Le Premier ministre de Taiwan, Cho Jung-tai, a déclaré le 17 juillet qu’il était reconnaissant envers les États-Unis pour leur soutien et que Taiwan «travaillait dur» pour maintenir les relations tout en augmentant ses capacités d’autodéfense.