lundi, septembre 16

Un responsable chinois déclare que la «réunification complète» de la Chine avec Taïwan se fera

La Chine est confiante dans le fait qu’il y aura une «réunification complète» avec Taïwan, qu’elle considère comme étant une partie de son territoire, a déclaré le 20 août un haut responsable du Parti communiste chinois au cours d’une conférence à Hong Kong.

Plus de 1200 responsables politiques et personnalités prochinoises du continent, de Hong Kong, de Taïwan et d’outre-mer ont participé à cette réunion annuelle intitulée «Promouvoir la réunification pacifique de la Chine», qui s’est déroulée à Hong Kong pour la première fois en 14 ans, selon ses organisateurs.

«Aujourd’hui, (…) nous sommes plus confiants et plus capables que jamais d’achever la réunification», a lancé Shi Taifeng, le chef du Département du Front uni du travail (UFWD), qui a organisé cette rencontre.

Ce dernier est chargé de dialoguer avec les minorités ethniques, les groupes religieux et les Chinois d’outre-mer sur les questions liées à Hong Kong, à Macao, au Tibet, au Xinjiang et à Taïwan.

La Chine revendique Taïwan, qui dispose de son propre gouvernement, de sa propre armée et de sa propre monnaie, comme étant une de ses provinces et a averti qu’elle ne renoncerait jamais à l’usage de la force pour placer cette île sous son contrôle. La relation entre les deux parties tournent autour du Consens de 1992, qui se base sur le principe d' »Un pays, Deux systèmes« .

Des relations complexes et tendues

Dans son discours, Shi Taifeng a averti que la situation actuelle dans le détroit de Taïwan était «grave et complexe», en rendant responsables le gouvernement du nouveau dirigeant taïwanais Lai Ching-te et son Parti démocrate progressiste, qui «incitent sans raison à la confrontation entre les deux rives».

«Mais le temps et les évènements jouent toujours en faveur de ceux qui prônent la réunification nationale», a-t-il estimé. «Nous devons (…) maintenir notre esprit combatif, oser assumer nos responsabilités et (…) toujours rester vigilants face aux faits et gestes des forces indépendantistes taïwanaises et des forces d’ingérence extérieures», a souligné Shi Taifeng.

La Chine a une forte présence militaire – quasi-quotidienne – autour de Taïwan avec le déploiement d’avions de chasse, de drones et de navires de guerre, et qualifie Lai Ching-te de «dangereux séparatiste» en raison de sa volonté de préserver la souveraineté de cette île.

Le scénario d’une «réunification» est toutefois profondément impopulaire chez les Taïwanais, selon des sondages régulièrement réalisés par l’université nationale Chengchi.

Le dernier en date, publié en juin, montre qu’environ 1% d’entre eux seulement sont favorables à une «unification dès que possible», tandis que près de 90% souhaitent la poursuite du statu quo.

Parmi les participants à la conférence de Hong Kong figuraient des dirigeants de partis politiques mineurs favorables à l’unification de Taïwan, tels que le Nouveau Parti et le Parti travailliste.

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